Les rizieres terrasses de Banaue et de Batad

28/5/2011

Après les péripéties bus et Baguio, nous avons enfin atteint la ville de Banaue (je me passerai de commentaire quant à la performance de Guich à lire les guides de voyage…) Donc après avoir passé deux fois plus de temps que nécessaire dans un bus à se ratatiner l’os iliaque, nous avons découvert avec ravissement ces fameuses rizières juchées dans les montagnes verdoyantes. Ca nous a fait oublier les galères précédentes. De plus comme disait Guich dans l’article précédent, nous avons fait une très belle rencontre.

Après un ti déj avec une vue imprenable sur ce paysage artificiel mais tellement naturel en même temps, nous nous sommes dirigés vers les rizières de Banaue en tricycle (sorte de taxi side car) en empruntant des routes tantôt correctes tantôt dignes des pistes du Paris Dakar… Nos têtes, épaules, fesses s’en souviennent encore !!!! Mais quelle beauté !!!! Nous avons bien mérité cette échappée magique ! En photo, c’est mieux !

Après Banaue, nous montons à bord d’un jeepney (sorte de limousine (mais pas luxueux pour 2 pesos) 4*4 mais en moins confortable avec des poules et des gens entassés) pour partir vers Batad. Même modèle, même bataille : route plus que médiocre, sillonnant la montagne… Vivement que l’on arrive chez Ramon !! Et ce n’est que le début… Arrivés à 17h30 en haut du view point de Batad, il a fallu marcher jusqu’à la pension. La route n’était pas un chemin tranquille. Bien au contraire, c’était un mini trek d’une heure à travers la montagne... Cailloux, roches, boue, escaliers de contremarche de 50cm, pluie, nuit qui tombe… Bref tout pour nous accueillir comme des rois.

Arrivés (eeeeenfin) à la pension, une maison traditionnelle et une bonne douche froide nous attendent. Le diner avec d’autres pensionnaires venant des quatre bouts du monde et la famille de Ramon nous redonne le moral. Ouf !! Vivement demain !!

Jeudi matin, réveil 6h30 après une bonne nuit de sommeil. Au programme de cette journée de trek les rizières et le village de Batad, mais avant, petit déjeuner avec banana pancakes et organic coffee. 7h30 : c’est parti, nous sommes juste tous les 2 avec Ramon.

4 heures de marche pour rejoindre le village de Cambulo. Quel paysage fabuleux. Le soleil nous accompagne, les couleurs sont extraordinaires et le seul accès à Batad, ne se fait qu’à pied, donc pas une seule voiture en vu. Le parcours est rude : du relief, des roches, un peu de boue, des pentes raides, la chaleur. Mais nous sommes super motivés et tellement émerveillés par cet endroit qui nous offre un des plus beaux spectacles que nous ayons vu. Nous comprenons rapidement pourquoi cet endroit est classé au patrimoine de l’Unesco. Il n’y a pas de commentaire particulier à ajouter, les photos suffisent d’elles-mêmes.

Arrivés à Cambulo, un déjeuner bien mérité et un peu de repos nous requinquent et nous repartons toujours aussi déterminés vers la chute d’eau de Batad : Tappiya waterfall. Haute d’une trentaine de mètres, elle est perdue au milieu de la montagne et son accès est relativement difficile : il faut enchainer plusieurs centaines de marches toutes plus irrégulières les unes que les autres : ça tape dans les cuisses … Mais encore un fois cela en vaut la peine.

Dernière étape de cette journée, le retour par la traversée du village pittoresque de Batad.

Il est 18h, nous atteignons la pension. Fatigués certes mais émerveillés.

Une bonne douche froide (et à la bougie car le disjoncteur avait sauté !!), un bon diner, une soirée autour du feu avec des légendes de Batad achèvent cette journée hors du commun.

Petite précision sur une composante de notre diner : nous avons gouté des insectes frits. Vous savez ces gros insectes qui dans les pays au climat tropical sont toujours attirés par la lumière. Et bien notre ami Ramon, il les attrape, les fait frire, ajoute un peu de sel et voilà : ça croustille sous la dent et en plus, c’est plein de protéines !!

Dernier jour dans le pays de Batad, nous partons pour un dernier trek de 4h vers le village de Bagaan ! Toujours aussi beau et pour notre salut, le soleil se cache derrière les nuages, ce qui rend l’expédition moins rude.

Pour finir, Banaue view point, en image.